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C'est la rentrée... pour les orthos... dans les écoles !

Photo de Pascal Bernardon sur Unsplash

Il y a quelques mois, je rédigeais un article sur le début de mon expérience québécoise. Et bien, cela fait déjà un an que je suis là, c'est incroyable ! Je n'ai pas vu le temps passer. D'ailleurs, je m'émerveille toujours devant les écureuils, le vin français me manque un peu mais pas tant et j'ai survécu à mon premier hiver (qui n'était pas très rigoureux, mais il a quand même fait -20 degrés et mes cils ont gelé quand je faisais du sport, ahah!).

 

Et puis, cela fait aussi un an que je travaille dans une école (déjà la deuxième rentrée!) et pour une Française comme moi, c'est assez fou qu'il y ait des orthophonistes dans les écoles régulières. En effet, en France, il n'y a des orthophonistes que dans les écoles spécialisées qui accueillent des enfants porteurs de handicap (sauf parfois des orthophonistes qui travaillent dans des services comme les SESSAD et qui se déplacent dans les écoles).

 

Retour sur cette année professionnelle pas comme les autres !

 

 

Qu'est-ce qu'on fait quand on est orthophoniste dans une école ?

Travailler dans une école est pour moi novateur, enthousiasmant et un brin déstabilisant, ahah ! En effet, habituée aux suivis individuels et aux contacts avec les familles, me voilà à aller observer les enfants en classe, à proposer des rééducations en groupe et à réfléchir avec les enseignantes comme mettre en place les adaptations concrètement, en faisant des essais, en voyant ce qui fonctionne ou non et en étant réellement aux prises avec les réalités très concrètes d'une classe : le bruit, la disposition de la classe, les problématiques des autres enfants (par exemple, Bidulette a besoin d'un environnement très calme pour se concentrer tandis que Bidulo, dans la même classe, a lui besoin de beaucoup de stimulations sensorielles et sonores... comment on combine les deux ?). Nous nous chargeons aussi de transmettre à l'équipe-école les données pertinentes des rapports en orthophonie réalisés à l'externe.  Et parfois, ce n'est pas une mince affaire de synthétiser et de transmettre ce qui est réellement pertinent pour l'enfant à l'école. Un exercice intéressant qui me fait clairement repenser la rédaction de mes rapports pour les rendre plus lisibles.

 

Les missions de l'orthophoniste scolaire reposent sur sept principes directeurs, comme vous pourrez le lire dans le guide édité par l'Ordre des Orthophonistes et des Audiologistes du Québec (OOAQ) disponible ici :

  • favoriser l'éducation inclusive auprès d'une majorité d'élèves.
  • agir en prévention des difficultés d'adaptation et d'apprentissage.
  • exploiter les contenus pédagogiques et les contextes authentiques de ce milieu de vie pour développer les compétences des élèves.
  • collaborer avec les membres de l'équipe-école et les parents dans un but commun.
  • agir en toute connaissance et en cohérence avec les orientations de l'école, du centre de services scolaire ou de la commission scolaire et du ministère de l'Éducation.
  • exercer un rôle d'influence dans son milieu en appliquant les principes de la pratique réflexive et basée sur les connaissances issues de la recherche.
  • se porter à la défense des droits des élèves ayant un trouble développemental du langage (TDL) ou autres besoins communicationnels.

 Tout un beau programme qu'on essaye de mettre en oeuvre, mais pas toutes seules, heureusement !

 

Le modèle de la réponse à l'intervention (RàI)

Dans l'école où je travaille, il y a environ 1000 enfants, de la maternelle 4 ans (Moyenne Section de Maternelle en France) à la 6ème, dont 80 accueillis en classe TSA, auxquels s'ajoutent bien entendu tous les enfants porteurs d'un TND scolarisés dans des classes régulières (pour rappel, le TDL, à lui seul, a une prévalence de 7%, soit 2 enfants par classe). Autant vous dire que des besoins en orthophonie, il y en a ! Et nous sommes 2, pas à temps plein... Si on voulait voir tous les enfants qui ont besoin de soins orthophoniques dans notre bureau individuellement, on pourrait les voir à la chaîne de 8h à 17h que l'on n'arriverait pas à tous les voir ! Et puis cette façon de travailler ne nous permettrait pas d'assurer toutes les missions énoncées ci-dessus. Ainsi, pour déterminer quels enfants ont vraiment besoin de soins, on parle, depuis près de 20 ans déjà au Québec, du modèle de la réponse à l'intervention. Ce modèle correspond à une approche d'éducation inclusive qui précise 3 paliers d'intervention :

  • Le palier 1 correspond à de l'enseignement universel, dans lequel les enseignant·e·s sont les intervenants et les intervenantes principales. L'idée est de mettre en place des stratégies pédagogiques efficaces pour au moins 80% des élèves. Il s'agit d'une mesure préventive universelle.
  • Le palier 2 est aussi une mesure préventive, mais à l'intention des enfants qui n'ont pas réalisé les progrès attendus au palier 1. Ces enfants (environ 15%) sont ciblés grâce à des mesures de dépistage réalisées en classe. Les interventions au palier 2 sont plus ciblées et plus intensives et peuvent être mises en place par les orthopédagogues, par les enseignant·e·s ou même par d'autres professionnel·le·s. Evidemment, cela nécessite beaucoup de collaboration entre les intervenant·e·s.
  • Le palier 3 concerne 5% des enfants : ceux dont les difficultés persistent malgré une intervention ciblée au palier 2. Ils nécessitent alors une intervention spécialisée, entre autres en orthophonie. 

Les schémas ci-dessous seront plus parlants que de longs discours. Si vous voulez en savoir plus sur la réponse à l'intervention, n'hésitez pas à consulter le guide pour la mise en oeuvre de la réponse à l'intervention en milieu scolaire.


Alors évidemment, les orthophonistes interviennent surtout au palier 3, mais nous avons aussi toute notre place aux paliers 1 et 2 pour faire de la prévention, réfléchir aux stratégies pédagogiques les plus efficaces pour les enfants ayant des troubles de la communication, analyser les mesures de dépistage... Bref, c'est vraiment très riche !

 

Mais d'ailleurs... ai-je à présent l'autorisation d'exercer l'orthophonie au Québec ? Et bien oui ! :)

Orthophoniste ou agente de correction du langage ?

Comme je vous le racontais dans mon précédent article, bien que j'aie exercé l'orthophonie en France depuis plus de 10 ans, en arrivant au Canada, je n'ai pas pu utiliser le titre d'orthophoniste. Il a d'abord fallu que j'obtienne un permis d'exercice de l'OOAQ. En attendant de l'obtenir, j'étais agente de correction du langage, une sorte d'assistante orthophoniste. Mais au mois de mai 2024, après un parcours de la combattante administratif (très gros dossier à monter avec toutes les formations suivies, les expériences professionnelles, les diplômes...), pas mal de dollars dépensés et des heures de réflexion pour monter le dossier et passer les examens requis, j'ai obtenu le Graal et je peux donc à présent exercer l'orthophonie au Québec. Youhouhou! (Oui, j'ai bien entendu fêté cela comme il se doit !)

Depuis que j'ai mon permis d'exercice, je peux de nouveau pratiquer des évaluations, émettre des conclusions orthophoniques, proposer des plans d'intervention orthophonique et faire des recommandations. Evidemment, je peux aussi faire des interventions orthophoniques. Et puis, la grande différence surtout, c'est que mes décisions ne dépendent que de moi et je ne dois plus en référer à une orthophoniste. En effet, quand j'étais agente de correction du langage, je ne pouvais pas accéder aux dossiers des enfants, je ne faisais ni évaluation ni plan d'intervention et je travaillais sous la supervision d'une orthophoniste. C'est désormais révolu ! Youhou ! A moi la tenue de dossier !

 

Les autres professionnel·les

 

 

Au Québec, ce qui est incroyable, c'est qu'il y a certes des orthophonistes dans les écoles, mais aussi d'autres professionnelles de santé ou de la rééducation ! C'est vraiment passionnant de travailler en équipe ! Et dans l'école où je travaille, nous avons la grande chance d'être une belle gagne. Mais qui sont-elles ? (Et oui, il n'y a que des filles !)

La psychologue

La psychologue intervient auprès des enfants de l'école qui rencontrent des problématiques diverses, notamment scolaires, mais aussi au niveau de l'humeur ou du comportement. Elle peut proposer des tests, pour établir un diagnostic psychologique et déterminer un plan d'intervention selon les forces et les défis de l'élève. Elle évalue aussi l'attention. Je ne connaissais pas le terme de diagnostic psychologique. mais il faut dire qu'au Québec, les psychologues ont un doctorat et ont donc des rôles un peu différents que leurs homologues européens. Ce qui est chouette aussi, c'est qu'on peut réaliser des évaluations conjointes orthophoniste-psychologue, ce qui permet d'avoir un regard très complémentaire et riche sur la problématique et les moyens d'aider l'enfant.

 

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l'Ordre des Psychologues du Québec.

 

L'orthopédagogue

J'entendais souvent parler des orthopédagogues en France, sans vraiment connaître leur travail, mais ça y est, j'en rencontre enfin ! A l'école, elles sont 4 (une pour chaque cycle) et leur rôle est extrêmement important. En effet, elles proposent de la remédiation aux enfants en difficultés en lecture, en orthographe ou en mathématiques, que ces enfants aient un trouble d'apprentissage ou non. Bien qu'elles ne posent pas de diagnostic de trouble d'apprentissage, leur expertise est très utile et nous guide dans notre travail orthophonique. De plus, elles voient les enfants souvent individuellement ou en petits groupes, ce qui en fait de formidables agentes multiplicatrices et cela permet de consolider les acquis rapidement. Enfin, elles s'occupent aussi d'apprendre aux enfants à utiliser les outils informatiques (correcteur et prédicteur orthographiques, synthèse vocale, etc.). Bref, ce sont des perles !

 

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l'Association des Orthopédagogues du Québec.

 

La psychoéducatrice

Voilà un métier qui m'était totalement inconnu avant d'arriver au Québec. Et pour cause, puisqu'il n'existe qu'au Québec ! Les psychoéducateurs et les psychoéducatrices interviennent auprès de personnes de tous âges vivant des difficultés d'adaptation et peuvent exercer dans le milieu scolaire, dans le milieu de la santé ou en pratique privée. Dans notre école, notre super psychoéducatrice évalue les difficultés d'adaptation et les capacités adaptatives de certains élèves et propose un plan d'intervention adapté. Elle intervient en classe mais propose aussi des suivis individuels. C'est vraiment très appréciable de l'avoir avec nous, notamment pour son analyse fine de la situation (en prenant en compte plein de facteurs) et pour sa capacité à aider les élèves à reconnaître leurs besoins (et pour son humour décapant et ses expressions québécoises, mais ça, c'est une autre histoire !)

 

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l'Ordre des Psychoéducateurs et des Psychoéducatrices du Québec

 

La technicienne en éducation spécialisée

Encore un métier que je ne connaissais pas, ahah ! Il y a plusieurs techniciennes en éducation spécialisée (TES) à l'école. En fait, il y en a une par cycle. Elles aussi sont... incroyables. Elles gèrent notamment les difficultés comportementales des enfants, en utilisant, au moment de la crise, des techniques d'éducation permettant de les apaiser. Elles s'impliquent aussi dans les plans d'intervention des enfants en difficultés en proposant des mesures adaptées et en proposant des plans d'action. Elles peuvent aussi organiser dans les classes des séances d'information sur différents thèmes ou proposer des groupes d'habiletés sociales. Et puis ce sont les reines des pictos, surtout avec les petits, avec leurs porte-clés de pictos !

Et alors, ça me plaît vraiment ?

Et bien, oui, oui et mille fois oui ! :) Je mène toujours une vie professionnelle pleine de projets mais je suis beaucoup plus apaisée depuis que je vis ici. Est-ce l'air montréalais ? Sûrement, mais pas que...

Ce qui est tellement MIEUX qu'en France

  • Je suis salariée sur une longue période pour la première fois de ma vie. J'ai donc été payée pendant mes vacances, c'est fou, non ? J'étais donc tranquillou à la maison (bon, tout est relatif pour le tranquillou!) et des sous sont quand même arrivés sur mon compte... je kiffe ! :)
  • Durant mes heures de travail, je vois des enfants bien entendu en évaluation ou en intervention, mais, comme je l'évoquais précédemment, je travaille aussi avec les enseignantes, nous avons des réunions d'équipe, j'ai du temps pour rédiger, pour faire de l'administratif. Bref, être orthophoniste, ce n'est pas que voir des enfants, c'est aussi PLEIN d'autres affaires et je suis rémunérée pour cela. Cela change de ma période en libérale durant laquelle j'étais payée à l'acte, en présence des patient·e·s.
  • L'école est grande, alors je me promène beaucoup pour rencontrer des enfants ou des professionnel·le·s. Même si cela me fait un peu râler (surtout quand j'oublie quelque chose à l'autre bout de l'école, ahahah!), cela me permet aussi d'être beaucoup moins sédentaire que durant mon activité libérale, lors de laquelle mes déplacements se limitaient au trajet entre la salle d'attente et mon bureau.
  • Je peux observer les enfants dans un milieu authentique. Je peux les voir échanger avec leurs pairs, les voir échanger avec leur enseignante, déterminer quelles stratégies ils parviennent à mettre en place, lesquelles pourraient être mises en place avec de l'aide, c'est tellement enrichissant ! Je peux réellement observer l'impact fonctionnel de leurs troubles du langage et comment ils le gèrent au quotidien. Je perçois les enfants sous un angle tout nouveau par rapport à la vision que j'avais d'eux dans mon bureau, qui, il faut le dire, reste un cadre assez artificiel.
  • Dans mon cabinet, je me sentais parfois isolée, un peu seule face à la complexité des tableaux cliniques de mes patient·e·s, malgré de longues discussions avec mes copines-orthos. Ici, le fait de travailler avec ma collègue Kristell, mais aussi avec les enseignantes et les autres professionnelles me donne un sentiment d'appartenance et le sentiment que nous portons la responsabilité à plusieurs : nous réfléchissons ensemble aux meilleures façons d'aider les élèves et je n'ai plus l'impression d'être "seule responsable", avec les parents, des progrès de l'enfant (c'était évidemment un biais dans mon cabinet, je savais bien qu'ils vivaient plein d'expériences langagières ailleurs, mais quand même, je ne voyais pas vraiment ce que les autres personnes faisaient).
  •  De nombreux enfants de l'école n'ont pas de rééducation orthophonique. Et pourtant... ils progressent ! Les interventions indirectes auprès des enseignantes et des parents peuvent être tellement porteuses. Et j'apprends aussi à faire plus confiance aux enfants...

 

Ce qui est un peu moins bien qu'en France

Le Québec est fantastique, mais je ne vais pas vous mentir, quelques petites choses dysfonctionnent...

  • Je dois avouer que je regrette parfois mon beau cabinet cosy, avec mes meubles trouvés après des heures de recherche, les stickers tout mignons sur les murs, mon grand bureau. A l'école, même si on a de très bonnes conditions de travail, et bien cela reste une école et pas mon cabinet dans lequel j'ai tout choisi en fonction de mes besoins.
  • Il y a du matériel orthophonique à l'école et nous pouvons faire une commande tous les ans... mais c'est si long ! Le formulaire A à envoyer à Mme Bidule, puis à Mme Truc, attendre que le matériel arrive, relancer, ré-attendre... Parfois, ma patience est mise à l'épreuve. Mais tout finit toujours par arriver ! :) Et puis cela évite les achats compulsifs de matériel vous me direz, ahah !
  • Je travaille beaucoup plus avec les enseignantes qu'en France, mais je rencontre beaucoup moins les parents malheureusement. Ce n'est parfois pas simple de concilier les emplois du temps pour réussir à les rencontrer, mais cela arrive tout de même, et alors, c'est vraiment la cerise sur le sundae !
  • Mon activité d'orthophoniste est plus réglementée qu'en France. Ainsi, l'OOAQ, qui a pour mission de protéger le public, nous donne des instructions quant à la façon de tenir nos dossiers (ce que les dossiers doivent contenir par exemple) et il y a aussi des contrôles de la part de l'Ordre (on doit envoyer un rapport d'évaluation quand on nous le demande), ce qui est un peu stressant, j'avoue...
  • Et puis quand même... point EXTREMEMENT grave ! J'ai perdu mon pouvoir magique ! LE truc qui faisait de moi une ortho-magicienne dès la première rencontre... le fait de savoir ECRIRE A L'ENVERS ! Vous vous dites sûrement : Claire, calme-toi, tu as le droit d'écrire à l'envers même de ce côte de l'Atlantique. Ouais, sauf que moi je sais écrire à l'envers en écriture cursive (en attaché, quoi) et les enfants canadiens apprennent à écrire en script. Alors quand j'écris en cursive, A L'ENVERS (j'insiste!) et bien ils ne sont pas impressionnés du tout, ils disent juste : "c'est bizarre comme tu écris, j'arrive pas à lire". Scrogneugneu ! Bon, il ne me reste plus qu'à apprendre à écrire à l'envers en script... ;-)

 

Bref, au bout du compte, les points positifs l'emportent largement sur les points négatifs ! ;-)

Et alors... faut-il des orthophonistes dans les écoles en France ?

Ahhh la question à 1000 pièces ! Et bien, j'ai envie de répondre qu'il serait intéressant d'y réfléchir. Le modèle québécois n'est probablement pas transposable en l'état dans l'Hexagone, mais les troubles du langage étant un problème de santé publique (si le sujet vous intéresse, allez écouter Christelle Maillart), opposer santé et éducation me paraît sans fondement et le débat ne rend pas service aux enfants. Bien entendu, des jalons seraient nécessaires et il ne serait pas question d'avoir les mêmes missions que les orthophonistes en libéral. Toutefois, nous avons très certainement un rôle à jouer pour déterminer l'impact fonctionnel des troubles des enfants à l'école, de déterminer quelles adaptations seraient les plus bénéfiques en fonction du milieu, de l'enseignante et des moyens à notre disposition pour cet enfant en particulier. La formation des enseignant·e·s, la prévention pourraient aussi être des missions que les orthophonistes scolaires, j'en suis sûre, relèveraient avec brio. Un voeu pieux ? Peut-être... En tous cas, il y a de quoi s'inspirer de nos cousins québécois.

 

Je vous souhaite une belle fin d'été et une formidable rentrée ! Pour ma part, je vais poursuivre mon travail dans la même école que l'an dernier 3 jours par semaine. Et puis, bien entendu, je vais continuer mes autres activités d'enseignante, de formatrice, de blogueuse avec plein de nouveaux projets ! :)

 

A très vite !


 

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Commentaires: 4
  • #1

    Brinda (mardi, 10 septembre 2024 22:16)

    Bonjour,

    Est-ce une école publique ou privée ?

    Merci pour ta réponse,
    Brinda

  • #2

    Claire (samedi, 21 septembre 2024 22:18)

    Bonjour Brinda,
    Il s'agit d'une école publique. Je ne sais pas du tout comme cela se passe dans le privé au Québec.

  • #3

    Héloïse (lundi, 23 septembre 2024 15:08)

    Bonjour,

    Ce post est très intéressant. Et, chose rigolote, moi qui travaille en Sessad en France, je retrouve tous les points positifs (et négatifs) dans ma pratique : travail avec les partenaires, travail non sédentaire en lien avec l'école, (en plus de l'aspect financier). Je note quand même la différence dans tous les professionnels cités exerçant au Canada dans les écoles.

  • #4

    Céline (jeudi, 03 octobre 2024 13:32)

    Je découvre cet article très intéressant sur ma pause d'orthophoniste travaillant à l'école en France. Effectivement, ici il y a beaucoup de bruit le midi dans la cour de récréation, mais au bout de 20 ans, on regarde la joie des enfants. J'accompagne principalement des sourds profonds en inclusion en classe ordinaire. Même s'ils n'ont pas le même nom qu'au Québec, les partenaires sont présents : enseignants de la classe ordinaire, enseignants de la classe spécialisée, auxiliaires scolaires (individuel ou commun), personnel périscolaire (cantine et garderie)... Notre équipe du SSEFS (orthophonistes, psychomotricienne, neuropsychologue, psychologue, enseignante de langue des signes, interface en langue des signes, éducatrice) constate que les situations sont de plus en plus complexes et que notre intervention commence à devenir difficilement compatible avec le monde scolaire. Le monde médico-socio-éducatif en France est en grand bouleversement (fermeture des instituts) et les solutions d'orientation des jeunes après l'école primaire se révèlent inadaptées pour des jeunes plus lourdement handicapés. Merci Claire, je vais lire tous les documents officiels québécois avec grand intérêt.